• Fidèle à mon thème favori, ce nouveau récit est un "roman de Provence".

    Pour ne pas oublier ces petites gens qui vivaient de presque rien,  enguentiécarbouniécaus-fournié, glaçaire et tant d'autres, et bien entendu...les masco.

    L'histoire se déroule au Dix-neuvième siècle dans un périmètre compris entre Signes, Mazaugues et un village aujourd'hui rayé des cartes dont il ne subsiste que quelques ruines qui lentement sont digérées par la végétation,  Meynarguette.

    La Fille aux yeux mauves

    ou une vie de masco en Provence.

         Les masco, ces femmes qui connaissaient les plantes, qui savaient entrer en communion avec la Nature et les forces qui nous dirigent. Bien entendu, elles étaient craintes car leur savoir était immense, que ce soit pour soigner une simple verrue, enlever le feu d'une brûlure, ou jeter un sort.

    Au Moyen-âge elles étaient condamnées au bûcher, on disait d'elles que c'étaient des sorcières.

    Cette histoire s'inscrit dans la lignée de mes romans qui nous rappellent combien était difficile la vie des "petites gens" dans notre belle, mais dure Provence du temps jadis.

    La fille aux yeux mauves

     Ce roman est disponible à la vente auprès de l'auteur, et avec plaisir, une dédicace personnalisée sur simple demande.

    • Sur cette page par la rubrique commentaires ou contacts ou par mail : calypso-13@hotmail.com
    • ou sur la plateforme Amazon mot clé : Jean Luc Fontaine + titre du roman.

    ***************

    un extrait:

    La jeune Iris depuis la mort tragique de sa mère, est devenue une masco, une sorcière,  sous la férule de sa grand-mère Bérarde, dite la Mamma. 

    Une femme de Mazaugues est venue nous supplier pour que son mari devienne impuissant.

    A notre grande stupeur, elle a ajouté en riant :

       — Oui mais oh, attention, temporairement què ! Je ne veux pas que ça dure trop.  Il s’est fait charmer par la Claudette, la femme du puisatier de Rougiers, le bedigas qui ne trouve jamais d’eau. Celle-là, elle est toujours en chaleur, elle lui a fait les yeux doux et maintenant il fait le beau devant elle, il met même de l’eau de Cologne en faisant sa toilette sans attendre le dimanche, et il se frise la moustache en se regardant dans la glace. Quant à moi, il ne me regarde plus et surtout, le soir, sous l’édredon, il ne me réchauffe plus les fesses comme au temps de notre mariage. Pour le calmer je voudrais qu’elle l’humilie, comme ça, après il me reviendra, c’est sûr !

    Cette dame en souffre de voir son mari aller sur la paille avec d’autres femmes alors qu’elle, jeune et très belle ne demande qu’à être aimée.

       — Il me donne tellement de plaisir quand il me prend, o fan, comme je me l’aime celui-là…

    Elle essuya une larmette et ajouta :

       — Voilà quelques sous, c’est tout ce que j’ai, ce sont mes économies faites en tressant des paniers, ça suffira pour ce que je demande ?

    Nous nous sommes regardées avec Mamma, j’ai vite compris que nous aurions fait ça gratuitement, si la pauvrette avait été sans le sou. Mais ça, il ne faut jamais le dire, ce serait un aveu de sensibilité et pourrait nous nuire, alors, j’ai ajouté :

       — C’est un peu juste, alors en plus vous me confectionnerez un beau gâteau, ça fera plaisir à mon père.

    La jeune dame a souri, j’ai vu une larme humidifier ses yeux, elle s’est contentée de hocher la tête en signe d’acquiescement puis a ajouté après un instant de réflexion :

       — J’y mettrai beaucoup de chocolat, il doit aimer ça, non ? ça nous a fait de la peine son grand malheur, surtout quand le curé a refusé qu’elle soit enterrée dans le cimetière du village. J’étais une petite fille à l’époque, j’en avais pleuré. C’est de l’histoire ancienne, mais quand même, je trouve que vous avez beaucoup de courage. 

    Quand nous avons été seules, Mamma m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit :

       — Ma petite Iris, tu vois, les gens se détournent de nous devant le monde, mais quand ils ont besoin de notre pouvoir, ils nous le disent qu’ils nous aiment bien, je la connais cette femme, elle est bien gentille et ce qu’elle a dit, elle le pense. Ecoute-moi, nous allons mettre en pratique le sort qui permet de nouer l’aiguillette, mais attention, il ne faut pas faire d’erreur, est-ce que tu te souviens de la formule magique ? C’est un des sortilèges les plus anciens que je connaisse mais c’est toi qui vas agir, je serai juste là pour te voir œuvrer. Il ne faut pas faire d’erreur au risque de rendre le sortilège irréversible.

       — Oh oui Mamma, celle-là de formule magique, impossible de l’oublier, elle m’amuse beaucoup.

    Il faut dire que l’aiguillette est une sorte de lacet qui permet de fermer la braguette, les hommes d’ici ne connaissent pas encore les boutons à la mode dans les villes, et ils s’habillent encore à l’ancienne.

    Bien formulé, ce n’est pas un sortilège bien méchant.

    L’aiguillette, sous ce charme, se noue de telle sorte que l’infortuné bonhomme n’arrive plus à ouvrir sa braguette quand il a envie de faire l’amour, plus il essaie, moins il y arrive, il s’énerve et se sentant ridicule, il perd tous ses moyens...

     

    **************

     Note de l'auteur :

    Un lexique, en début d'ouvrage reprend tous les mots ou expressions d'origine provençale qui sont utilisés dans les dialogues afin de se familiariser, le cas échéant, avec notre belle langue provençale si riche et chantante.

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  • La Spirale du Temps

     

    Mon dernier roman : La Spirale du Temps

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    Un jeune berger du Luberon est complètement subjugué par une fraternité de bâtisseurs, pensez-donc, ils sont dans la vallée où il emmène paître ses brebis et ces hommes, étrangers mystérieux, lui disent construire ici, une abbaye.

    Nous sommes au printemps 1148, en plein Moyen-âge. Laissant sa famille et ses frivoles amours de jeunesse, Martin le jeune berger va partir sur les routes avec ces hommes et construire les plus beaux édifices de cette époque, abbayes cisterciennes, châteaux et cathédrales.

    Au même endroit, huit cents ans plus tard, Jacques un Compagnon du Devoir à la retraite, passionné par la vie de ces grands bâtisseurs, il va lui aussi partir de son Luberon natal, à pied, pour un long et difficile pèlerinage sur leurs traces. 

    Magie du roman ou privilège du romancier, ces deux hommes vont finir par se rencontrer malgré ces huit siècles qui les séparent, le plus jeune serait-il l'ancêtre du plus vieux ? Tout porte à le croire.

    L'un y trouvera sa vocation de grand Maître d'œuvre, l'autre l'amour d'une femme merveilleuse et l'origine de son signe compagnonnique, la très symbolique spirale sénestrogyre.

    Un roman sans cesse à cheval sur deux époques mais toujours, avec en fond, la passion de deux hommes pour le génie des Grands Bâtisseurs.

    Laissons-nous emporter dans cette folle Spirale du Temps par Martin, Jacques, la belle Margaï et le maître Guibaud.

     *****

     Ce roman historique de 309 pages en format 15x21, est disponible à la vente auprès de l'auteur  

    Et avec plaisir, une dédicace personnalisée sur simple demande.

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  • Un roman dont l'histoire se déroule en Provence et à la fin du XIXème, début du XXème siècle, ma période préférée.

    La Fille de la Sainte Baume, c'est cette jeune fille, Alexine la sauvageonne, animée par  de grands rêves de femme libre de ses actes, amoureuse de  sa montagne et de la Nature.

    L'histoire débute au pied du massif de la Sainte Baume à Nans (aujourd'hui Nans les Pins ), puis va faire une escapade marseillaise, revient ensuite au pied du massif, mais sur l'autre versant, du côté de Signes et le superbe plateau du Siou-Blanc, la boucle se refermant, tout se termine à Nans.

     

    La Fille de la Sainte Baume

     

    photo de couverture : les gours de l'Huveaune tout près de ses sources. Photo jlF 2017

     

        Il était une fois des vieux métiers aujourd'hui complètement oubliés, voire totalement inconnus. C'est le cas des enguentiés, ces hommes qui fabriquaient la précieuse huile de cade dans des fours en pierres, sur les plateaux arides du Siou-Blanc et de la Provence littorale. De ces fours, il ne reste plus que quelques vestiges réduits en de vulgaires tas de gros cailloux. Depuis quelques années, certains ont été restaurés avec bonheur, les préservant d'un oubli total.

     

         Alexine la sauvageonne va tomber raide amoureuse de Joseph, ce bel enguentié, aussi épris de sa liberté et de la nature qu'elle peut l'être. Hélas, comme souvent, la merveilleuse histoire d'amour finit mal.

    De la vie de cette jeune fille exceptionnelle, au travail des enguentiés en passant par la dure vie paysanne dans notre belle Provence et par un Marseille du début des années 1900, ce roman nous entraîne dans une aventure d'une autre époque qui a tendance à s'échapper de notre mémoire.

    - Les lieux réels mis en scène:

    Le village de Nans, le massif de la Sainte Baume, Marseille, Signes, le plateau du Siou-Blanc et l'Huveaune aux eaux vert-émeraude.

     

    - Les personnages légendaires et mystiques :

    Les masco (sorcières) de la Sainte Baume et Marie-Madeleine la sainte qui vint se réfugier dans la grotte sacrée.

     

    - Les personnages créés par l'auteur :

    Alexine la sauvageonne, Dechesnes le violeur, Victorine la Moustieraine, Jan le berger, Noémie la marseillaise érudite, sans oublier Marius et Joseph, les deux amours d'Alexine...et bien d'autres personnages  attachants et aux caractères bien trempés.

     

     Ce roman provençal de 322 pages en format 15x21, est disponible à la vente auprès de l'auteur  

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    • Disponible sur la plateforme de distribution Amazon mot clé : Jean Luc Fontaine + titre du roman.

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    Quelques extraits :

    ...Dans la poussière du chemin, un peu ébloui par le soleil qu’il a dans les yeux, il voit arriver une silhouette qui lui est chère, une danseuse des bois, légère, fraîche et belle comme un astre, Alexine.

    La jeune fille porte un panier d’osier sur la hanche, comme le font les vendangeuses, arrivée à leur hauteur, elle dépose sa charge, y prend deux gobelets qu’elle remplit d’une eau fraîchement tirée du puits.

       — Pour la soif, dit-elle en se moquant devant leur mine surprise, le vin ce sera pour après, quand le gosier sera dépoussiéré.

    Marius et Jan se redressent, le Père, à la différence de Marius se tient les reins et esquisse une grimace de douleur, mais ne dit rien.

    Le verre, bu d’un trait, d’un geste bien coordonné, ils s’épongent le front d’un revers du bras et s’exclament en chœur :

       — Ouf, ça fait du bien !

    Ils se regardent et partent d’un grand rire, devant cette réaction venant du fond de leur être.

    Alexine sort quelques provisions du panier et propose avec son plus beau sourire :

       — Du pain, du fromage et un peu de vin, ça vous va ? Et plus bas, presque en confidence, il y a aussi deux cuisses de lapin rôties et parfumées au pèbre d’ail, celui que j’ai piégé hier matin, elles sont succulentes, pas un brin de gras, que de la chair ferme nourrie avec ce que notre montagne donne en abondance.

    Marius n’ose pas toucher à cette nourriture, qui par ailleurs lui fait terriblement envie, c’est la première fois que quelqu’un vient lui apporter à manger quand il travaille, et puis, ces victuailles offertes généreusement par plus pauvre que lui, ça l’émeut profondément.

    Le trio s’éloigne du champ et va s’asseoir sur le talus à l’ombre d’un olivier, les hommes mangent en silence, Alexine sourit, elle vient de donner du plaisir à son père, il est fier d’elle, elle s’en aperçoit.

       — Tu vois, Marius, il y a parfois du bon à être pauvre, il ne faut presque rien pour avoir beaucoup de bonheur. Crois-tu que les riches pourraient avoir autant de plaisir que nous à dévorer ces cuisses de lapin, le cul dans la terre ?

       — Sans compter le plaisir d’être servis par une aussi belle jeune fille, si vous le permettez, Jan.

       — Tu as raison Marius, il faut être un jeune homme pour voir qu’Alexine est une belle jeune fille, moi je la vois encore petite gamine, un vrai garçon manqué, celle-là, qui ne pensait qu’à courir les bois et jouer de la fronde pour chasser les pies.

    *************

    ...Une gamine d’une douzaine d’années, sale, mal coiffée, toute habillée de noir et chaussée de gros godillots cloutés est arrivée, s’est plantée devant elle et a commencé à l’observer, sans aucune gêne, soutenant effrontément le regard étonné de la Bello Damo.

    Sans se départir de son sourire, Alexine a coupé une large tranche de pain, y a étalé une épaisse couche de confiture d’abricots, l’a tendue à la gamine, lui a fait son plus doux sourire et lui a dit :

       — Je ne suis pas une « Bello Damo » ce n’est qu’un surnom qu’on me donne sans mon avis, je suis Alexine, je suis née comme toi dans cette montagne, je fais du pain et d’excellentes confitures, tu veux y goûter ?

       — On dit que tu offres ton pain aux pauvres du village, c’est vrai ?

       — J’en offre à ceux qui ont faim, je le vends aux autres et je fais des petites tartines aux enfants qui viennent me dire bonjour et qui me disent leur nom.

       — Je m’appelle Clothilde, je suis la nièce de Margo la noire, c’est pour moi ça ?

       — Si tu veux, oui c’est volontiers que je te l’offre, en signe d’amitié.

       — Ma tante voudrait te parler, c’est elle qui m’envoie, humm c’est bon, je n’ai pas l’habitude de manger de la confiture !

       — Si c’est pour me menacer ou m’insulter tu perds ton temps, tu peux lui dire que si elle veut la guerre, elle l’aura, je ne suis pas tendre tu sais avec mes ennemis, j’ai l’air d’une oie blanche comme elle dit, mais je suis une masco, une fille de la Santo Baumo, comme elle et toi, alors il vaut mieux pour nous toutes, que nous fassions la paix, même si elle ne veut pas que l’on soit amies, on peut rester à s’ignorer et vivre chacune de notre côté.

       — Tu viendras tout à l’heure, avant le coup de une heure, rue Roumpecuou ?

       — Je verrai, je ne promets rien.

    *********

    ...Un nuage de légers baisers vole sur les yeux et sur les lèvres du jeune homme qui se réveille enfin.

    Assise à cheval sur lui, poitrine nue et arrogante, Alexine regarde Marius droit dans les yeux.

       — Marius, ce qui s’est passé cette nuit sera notre secret, personne ne doit savoir, tu promets ?

       — Tu es cruelle avec moi, mais je promets, tu as ma parole, celle d’un homme amoureux d’une sauvageonne et qui l’aimera toujours.

       — Quand vous calegnoun, vous proumettount proun, quand vous tennount, vous donnoun dou batoun !

    — Quand on vous courtise, on vous promet beaucoup, quand on vous tient, on vous donne du bâton !

    Alexine regarde son amoureux du moment qui tente de lui faire comprendre qu’il n’est pas comme les autres, elle lui tourne le dos et haussant les épaules elle rajoute : 

       — Le premier homme dans la vie d’une femme reste gravé dans sa mémoire, tu seras éternellement mon premier amour, mais toi, avec le succès que tu as auprès des femmes, tu m’oublieras vite, vaï !

    *********

     Mon dernier roman, La Fille de la Sainte Baume


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  • Chaudun

    Auteur Jean Luc Fontaine 

    Roman - La Clue

     Roman écrit à partir d'une tragique histoire vraie, Chaudun, le village vendu par ses habitants.

     

    L'histoire débute à la fin du Dix-neuvième siècle et se termine (quoique ?...) en 1952 en passant par Les Hautes Alpes, Marseille et l'Amérique du sud.

    Chaudun, un village de bûcherons, abandonné par ses habitants condamnés à la famine.

    Mauricette, une jeune bergère qui veut sortir de la condition féminine de cette fin de siècle dans laquelle elle se sent prisonnière.

    Elzéard, un bûcheron amoureux jusqu'à la folie de la jeune bergère.

    Batiste, son frère, parti chercher du travail à la ville.

    Marie, la fille de Mauricette, qui revient au village abandonné pour se cacher de l’envahisseur allemand pendant la guerre.

    Odette, Miguel, Louis et quelques autres sont les personnages mis en scènes dans ce roman qui se veut être un hommage à tous ceux qui luttent pour que vive la montagne dans le respect de la Nature.

    Un roman qui oscille entre fiction romanesque et dure réalité.

     

    extrait 1 :

    Assise sur son caillou à l’ombre claire d’un alisier au feuillage argenté, Mauricette, du haut de ses onze ans, surveille son troupeau d’un œil distrait.

    Tout juste une demi-douzaine de vaches qui broutent les dernières touffes d’herbe et trois veaux sous leurs mères qui feront un peu d’argent et peut-être, si tout va bien, de la viande pour les fêtes.

    Grosse responsabilité qu’est la sienne, ce troupeau et un petit lopin de terre cultivé en potager, c’est toute la richesse de sa famille, une des moins pauvres du hameau cependant, car comprenant beaucoup de garçons en âge de bûcheronner. 

    Une main d’œuvre précieuse, avoir des garçons solides et capables de monter en forêt est ici une vraie richesse.

     

    extrait 2 :

    1938, étang de Berre 

     

    Dans une gigantesque gerbe d’écume, l’hydravion se pose sur le plan d’eau. 

    Les petits bateaux de pêche se sont éloignés pour laisser place à ce nouveau moyen de transport considéré, ici, comme l’enfant du pays.

    En effet, le premier hydravion est né sur l'étang de Berre il y a quelques années, tout droit sorti de l’imagination sans limite d’un fou d’aéronautique, l’ingénieur Fabre.

    A l'époque son hydravion que les gens du pays avaient surnommé le moustique, hésitait entre mer et ciel et s'était contenté de quelques sauts de puces. 

    Alors, maintenant que ce monstre ultra rapide fonctionne et transporte de riches passagers, la fierté des habitants du pourtour de l’étang prend le pas sur la gêne grandissante qu'il occasionne.

    La foule est nombreuse sur les berges, autant pour voir cet engin révolutionnaire, que pour admirer les riches passagers qui en descendent.

    Dans un dernier hoquet de ses quatre énormes moteurs à hélice, le grand oiseau de bois et de fer fini sa course en glissant sur l’eau, fait un demi-tour et se stabilise.

    Un luxueux canot à moteur tout en acajou et cuivres rutilants s’approche, une dizaine de passagers, aidés par un personnel bienveillant, descendent par la coupée et se frottent les yeux, éblouis.

    Le soleil inonde le plan d’eau, le ciel est d’un bleu azur très pur, hier encore le mistral soufflait si fort qu’on ne savait pas si l’hydravion attendu pourrait se poser sans difficulté.

    Le Mistral qui s’est encore déchaîné ces jours derniers a balayé la fine couverture de pollution qui couvrait l’étang de Berre et a redonné au ciel de Provence sa couleur naturelle.

    Ce vent qui rend fou les provençaux a montré que sans lui cette région n’aurait pas cette lumière qui a fait le bonheur de peintres célèbres. 

    Superbement élégante, Marie refuse la main galamment offerte par un officier et s’engage sur la petite passerelle.

     Ce n’est pas son premier voyage en aéroplane, et encore moins en bateau. 

    Vêtue d’une robe Worth d’après-midi, en crêpe noir et blanc, chapeau assorti, manchettes et ceinture en cuir laqué noir finement rehaussées d’un cordonnet de soie vermillon, elle revient dans le pays de ses racines.

     

    Extrait 3 :

    Batiste et les quatre autres résistants sont massacrés à coups de crosse, à grands coups de bottes dans le dos et les côtes, ils sont en sang. 

    Menottés, encadrés par des SS qui leur crient des ordres en allemand, ils sont dirigés rapidement dans les sous-sols du bâtiment.

    Le grand chef de la Gestapo locale, le SS-Obersturmführer est là, rigide dans ses bottes, une schlague bat nerveusement contre son mollet.

    A peine les cinq hommes sont dans la pièce, qu’il leur en assène des coups cinglants en plein visage.

    L’interrogatoire va pouvoir commencer, le chef des S.S. a un mauvais rictus aux lèvres, il va bien s’amuser avec ces terroristes.

    Les insultes pleuvent, les coups de schlague ponctuent chaque question.

     Aucun ne parle.

    *******************

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  • PETITS MENSONGES ENTRE AMIS

     

    Recueil de sept petites histoires qui se déroulent dans la Provence du temps jadis, totalement inventées, quoique...mais ayant toutes un fondement réel.

    Le titre aurait pu être simplement "Raconte moi des histoires" ou plus poétiquement "contes pour veillées au coin du feu" .

     

    ...Tout commença le jour où, rentrant d'une belle randonnée dans le mystérieux massif de la Sainte-Baume, je pensais à ces hommes, les travailleurs de la glace des siècles passés.

    Dans ce massif, l'harassant labeur des hommes a fourni de la glace domestique aux habitants aisés des villes voisines pendant plus de deux siècles, nous l'avons trop vite oublié.

    De la glace naturelle, fabriquée en hiver, dans des bassins avec l'eau des sources et stockée jusqu'à la belle saison dans ces immenses puits recouverts de paille et de terre.

    Les hommes se livraient une bataille acharnée pour profiter de cet or blanc, beaucoup y laissèrent leur vie, le charroi de la glace était lucratif mais dangereux.

    J'ai eu envie d'écrire un petit récit pour rendre hommage à ces travailleurs de l'impossible. "La bataille de la glace" était née...il suffisait de la mettre en forme sur papier. 

    Mais, cette vieille Provence est une terre de trésors, pas de ceux qui rendent riches, mais de trésors issus d'un patrimoine oral fait de légendes, de croyances, de rites ou plus simplement de galéjades, il n'y avait qu'un pas à faire pour que d'autres contes viennent s'y ajouter.

     

    Petits Mensonges Entre Amis

                                                                     photo jlf, la fontaine aux sorcières, Signes 83.

    Au sommaire 

    • La Cantatrice...histoire vécue.
    • Le chêne et la Bergère...histoire d'un amour impossible.
    • L'amour et la Peste...belle histoire d'amour pendant la terrible peste de 1720.
    • Toine, le pistachié des collines...galéjade de nos collines.
    • La magie de la grotte aux œufs...légendes et mystères de la Ste Baume.
    • Le chinois des calanques...un ermite dans les calanques, histoire presque vraie.
    • La bataille de la glace...au XVIIème siècle, glaces et sorbets sont "mets de Princes".

     

    ******

     

    La Provence, terre de cartes postales, c’est ce que l’on peut penser en feuilletant les pages de papier glacé des guides touristiques.

    Que le promeneur aille parcourir les sentiers magnifiques de nos calanques, ou musarder dans les collines qui encerclent Marseille, il nous racontera toujours des histoires de ciel bleu azur nettoyé par le Mistral, de soleil intense, de chant des cigales et de l’enivrante senteur de nos garrigues.

    Celui qui est venu chercher du repos, nous racontera des histoires de pétanque, de pastis bien frais, de siestes à l’ombre du figuier. 

    Pourtant...

    Il fut un temps, pas si lointain, en tous cas pas encore oublié de nos mémoires, où ce pays était aride et sec, l’eau rare et précieuse, « une source, ça ne se dit pas » Marcel Pagnol, la vie des paysans difficile. Les croyances païennes venues du fond des âges, allaient bon train, menant la vie dure aux hommes de Dieu.

    Grattons un peu le vernis de cette fameuse carte postale et partout apparaît, en filigrane, cette présence des esprits dans nos collines.

    Esprits pas toujours maléfiques, nous sommes en Provence, que Diable ! 

    Le massif de la Sainte-Baume en est le plus bel exemple, cette montagnette ayant eu une vie mystérieuse et magique bien avant l’arrivée de la Sainte Marie-Madeleine.

     

    Ce recueil de petites histoires, parfaitement imaginaires, donc des mensonges, se pose en des lieux existants et connus, où, un lecteur un peu curieux qui irait se renseigner auprès des anciens, se dirait...

    ...mais oui, tout ce que je viens de lire a existé ! 

    Petits mensonges, oui peut-être, mais en êtes-vous certains ?

     

    A la lectrice, au lecteur, de savoir où se situe le vrai et le faux.

     

    Ce recueil de contes et légendes, 227 pages en format 15x21, est disponible à la vente auprès de l'auteur  

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    • Disponible sur la plateforme de distribution Amazon  mot clé : Jean Luc Fontaine + titre du roman.

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